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4 sacs à dos, une aventure...
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19 janvier 2013

Des Croc'(s) aux deals !

16 décembre 2012, dimanche.

Départ de bonne heure sur les belles routes australiennes. Nous sortons de la ville, peu peuplé (environ 30 000 habitants) mais très étendue. Une architecture à l'américaine, avec des rues en damier. Le centre ville est pourvu de hauts immeubles puis rapidement, des maisons ou immeubles à deux étages. ça fait bizarre de conduire après presque cinq mois sans toucher un volant. En plus, assis côté passager (on se trompe à chaque fois avec Nana) et sans parler de rouler à gauche, prendre les ronds points à l'envers et doubler par la droite. Les commandes de clignotants et d'essuie vitres sont inversées et l'erreur au changement de direction est fréquente. Heureusement la boite de notre 4X4 est automatique, ça fait moins de chose à gérer...

Un peu de géographie :

L'Australie, aussi grande que l'Europe est divisée en sept états (voir Australie pratique). Nous sommes à Darwin, capitale du Territoire du nord (North Territory soit N.T.), qui forme un immense rectangle vertical partant tout au nord de l'Australie et s'étirant presque jusqu'au sud. Climat tropical avec un taux d'humidité avoisinant les 90% en haut puis un climat aride et sec en descendant vers le centre du pays avec une importante chaleur partout. Il fait chaud mais nous ne souffrons pas trop. Franchement, nous pensons que nous y sommes habitués (peut être que les clims de la voiture et de la chambre aident un peu), seul le soleil direct sur notre peau est brulant, latitude et couche d'ozone trouée obligent.

P1240579

 

Les kilomètres défilent tranquillement, des étendues vertes et plates bordent notre route, avec ça et là des touffes d'arbustes et de buissons, quelques gros arbres isolés. D'étranges monticules attirent notre attention dans les champs, on ralentit, ceux sont des termitières, et quelle termitières, plusieurs mètres de haut, c'est énorme ! (<< oui ; Je sais, elles disent toutes ça...>>).

 

De temps en temps, sur le côté de la route, un kangourou, en vrac, plus ou moins plat suivant l'impact avec le véhicule ayant mis fin à ses jours et parfois, non loin, un oiseau charognard, ayant aussi subit le même sort.


 

DSCN6527

 

 

Après un heure de route, nous tournons à gauche et nous engageons sur une piste de terre, plusieurs kilomètres avec des buffles d'eau, les mêmes qu'en Asie ! D'ailleurs, le plus grand troupeau sauvage au monde de ces bestioles est australien, environ 10 000 têtes. Au bout de la piste, quelques personnes sont là, un café nous est offert et les filles se précipitent vers un homme avec un serpent "Python d'eau" sur les épaules, Nana Croft ne résiste pas, elle s'en saisit illico et lui fait presque un calin...

 

9h00. L'accompagnatrice aborigène nous invite à monter à bord du bateau, un bateau avec le bas de la coque plus large que le pont et des grilles montant à bonne hauteur pour éviter au maximum que l'on puisse se pencher au dehors. Notre balade commence.

Nous sommes sur l'Adélaïde river, elle a la particularité, comme pratiquement tous les cours d'eau du N.T. d'être infestés de crocodiles et c'est justement ce que nous venons voir ici. Des crocodiles en liberté dans leur milieu naturel. Des campagnes de sécurité permanentes sont affichées partout à l'aide de tous les médias. Durant notre séjour dans le N.T. il y a eu deux attaques dont une fatale ; Bien sur, il ne faut pas se baigner ni'mporte où, mais se promener sur les berges est très risqué aussi ! Parfois même, lors de fortes montées du niveau des eaux dû aux précipitations, on peut trouver des crocs loin des cours d'eau et pourquoi pas,  dans son jardin ou sa piscine !

La spécialité des grosses bêbettes du jour est d'être capable de sauter hors de l'eau pour attraper une proie. Un oiseau sur un branche basse par exemple. Je comprend mieux l'architecture du bateau...

A peine quelques minutes de navigation et on aperçoit déjà un croc qui se met à l'eau et vient à notre rencontre...

... Une bête de taille respectable, environ deux mètres quatre vingt/trois mètres. Au bout d'une grande "canne à pêche", l'appât, environ deux kilos de viande. Le bateau s'approche de la rive, s'échoue et tranquillement, suivant l'éventuel encas, la grosse bête sort de l'eau, sans crainte. On voit que l'animal est sûr de sa force, le prédateur c'est lui !

Magnifique spécimen, il nous suit de nouveau au milieu du fleuve et là, le spectacle démarre. On le fait sauter pour attraper sa pitance, il finit par surprendre la "pêcheuse" et se saisit de sa proie, puis s'éloigne, comme fatigué de notre présence.

La balade recommence, un autre spécimen arrive, plus petit, plus vif aussi et le ballet reprend. Il arrivera à sortir pratiquement en entier de l'eau à la verticale ! Il s'éloigne et là, on sent l'équipage pris d'une frénétique excitation, un gros, très gros croco arrive, l'homme au Python dira : << Waow, it's a big one >> et va saisir son appareil photo...

... En effet, c'est un gros, au moins quatre mètres cinquante, sûrement un peu plus (pour donner une mesure, c'est long comme une voiture et large comme une table de salle à manger) (j'ai rien trouvé d'autre comme généralité !), en tout cas, dedans il y a un paquet de sacs à mains ou, pour moi, de santiags en attente !!!

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Le spectacle recommence, sur la berge, on voit qu'il lui manque une patte, je questionne et on me répond que c'est un plus gros qui a du lui manger. Les sauriens seraient donc cannibales. La puissance de l'animal est affolante, il est rapide dans l'eau comme sur terre, en plus il saute haut. ça fait froid dans le dos.

Encore chanceux, l'équipage nous dit que voir un gros croco est rare, mais deux dont un très gros encore plus ! Nous aurons droit sur le chemin du retour à un spectacle aérien d'aigles marins et autres rapaces attrapant au vol quelques petits bouts de viande jetés en l'air.

Nous reprenons notre piste et nous nous arrêtons ensuite à un promontoir d'où une vue sur les environs nous est annoncée ainsi que la présence de quelques tortues locales (long cou et argneuse notamment).

 

Après avoir rejoint la route, on file encore plus vers l'est, en direction de JABIRU et vue l'heure, nous mangerons dans cette petite ville.

On tourne, on tourne, on suit un panneau "centre town" mais on ne trouve pas la ville annoncée, quelques batiments déserts, un golf, un hôtel et des boites aux lettres. Je demande à deux chauffeurs où se trouve le centre ville ? ils me disent que nous y sommes !

THOOOOO !!! quel choc, après plus de 230 kms, la ville ne comprend que quelques maisons, un magasin (fermé) et une station essence. Hot dogs à la station essence (en plus ils sont bons), puis on reprend notre route pour aller voir les peintures rupestres de Ubirr. Une belle route, par endroit submersible de plus de deux mètres (des règles de niveau sont là pour indiquer la profondeur en cas de pluie !), nous emmène à travers une nature verte et sauvage.

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Tout à coup, je freine brusquement, là à droite, derrière un buisson notre premier kangourou vivant ! Il nous regarde, craintif puis s'enfuit dans la verdure. Super, on en a vu un ! Deux jours que nous sommes là et on en a vu un !

 

 

 

DSCN6610

 

Nous arrivons, garons la voiture et partons visiter cet endroit remplit de peintures rupestres Aborigènes. La piste se déroule au milieu de cette végétation d'arbustes et d'arbres plutôt pauvres en épaisseur de feuillage. Des peintures partout, même à des hauteurs impressionnantes, puis on monte sur un plateau rocheux.

 

 

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En haut, nous sommes bouches bées devant tant de beauté, une vision panoramique presque à 360°, avec une vue sur des plaines de savane avec quelques arbres façon Afrique. Un calme Olympien, le silence, ce silence que seul le vent trouble parfois. En redescendant, il fait très chaud, plus un souffle d'air et des nuées de mouches viennent chercher la fraicheur et l'humidité à nos commissures de lèvres et coins de nos yeux. C'est bien simple, on va battre en retraite devant tant de ténacité. Ouf, dans la voiture on s'en est débarrassé. Retour vers Darwin, environ trois heures de route encore deux kangourous. On a fait 600 kms dans la journée, mais ce qu'on a vu valait le déplacement.

 

Vite, au lit, demain c'est le grand jour.

Le jour de tous les deals (accords), on doit laisser la chambre, récupérer le camper van, rendre le 4X4, faire les courses et partir vers le sud pour de nouvelles aventures.

Il faut être prêt !

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