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11 avril 2013

Huahine, les anguilles sacrées

On nous a conté une légende, la légende des anguilles de Huahine…

Il était une fois, une très belle princesse nommée Hina, fille du soleil et de la lune. Elle était si belle que des éclairs de lumière émanaient de son corps. Elle fut promise au roi du lac qui n’était qu’une énorme et repoussante anguille. Hina fuit et se mit sous la protection du grand Maui. Emu par son histoire, le dieu lui promit de l’aider et l’autorisa à se cacher chez lui.

Mais le prince des anguilles retrouva rapidement la trace de sa promise. Dès que Maui le vit, il le captura et le coupa en trois parties. La tête tomba aux pieds de Hina et lui parla ainsi : « un jour viendra où tous ceux qui me détestent finiront par m’embrasser sur la bouche, et toi, Hina, tu seras la première d’entre eux ! Hiro enveloppa la tête de l’anguille dans des feuilles de bananiers et confia le paquet à Hina. « Tu peux rentrer chez toi désormais. Tu enterreras la tête du puhi (anguille) dans ton village, mais ne le pose jamais à terre durant ton voyage de retour car la malédiction pourrait se réaliser ».

Hina prit la route mais en chemin, accablée par la chaleur, s’arrêta au bord de la rivière. N’y tenant plus, elle se baigna, après avoir déposé son paquet à terre.

Aussitôt, la terre trembla et s’ouvrit pour engloutir la tête de l’anguille…

… Une plante jaillit du sol et se mit à grandir. Elle devint un arbre étrange, ressemblant à une immense anguille dressée, la tête vers le soleil : Le cocotier venait de naître !

Les jours passèrent. Une grande sécheresse survint et seul le cocotier résista. Les hommes goûtèrent alors de son fruit qui contenait une eau sucrée et sur lequel apparaissaient trois taches sombres…

…Les yeux et la bouche de l’anguille !

«  Un jour, tu prendras ma tête dans tes mains, tes yeux chercheront mes yeux et tes lèvres se poseront sur ma bouche ».

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Il se trouve qu’après le grand lac (celui aux gros crabes), près de Fare et à Faie, il y a une rivière.

Dans cette rivière, des anguilles plutôt moches et surtout sacrées. Rien de tel pour exciter notre curiosité ! On y va, comme Juanito nous l’avait conseillé, nous avons acheté une grosse boite de maquereau au naturel… On commence par faire couler le jus bruyamment dans la rivière, puis quelques morceaux.

 

 

Elles sont là, certaines sont énormes, elles ont les yeux bleus et leur corps paraît visqueux.

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Elles sont sacrées ? Sacrément affamées surtout, on peut les toucher tellement elles sont voraces, elles sortent de l’eau et se laisse glisser, la bouche grande ouverte pour chiper ce qu’elles peuvent, sur le rebord du muret. C’est rigolo, en les regardant se bousculer et attendre un éventuel morceau de quelque chose à manger, on dirait qu’en plus des yeux bleus, elles ont des oreilles… En fait, ce sont leurs nageoires ! Bizarrement faites ces bestioles…

Nous jouons un moment avec elles puis reprenons le chemin du retour…

… Nous avons demandé à Juanito s’il était possible de visiter la vanilleraiejuste à côté de la pension. Ça tombe bien, elle appartient à sa tante qui ne boude pas son plaisir de nous faire découvrir son jardin. Elle nous cueille quelques caramboles, des goyaves aussi.

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Nous pénétrons à peine dans la sombrière, cet espace est réservé aux personnes qui cultivent la vanille. Les filets qui recouvrent et entourent entièrement la plantation sont là pour éviter les prédateurs et les insectes qui pourraient endommager la future récolte. La vanille, plante parasite de la famille des orchidées est fragile et exigeante, elle a besoin d’ombre également. En ce moment, de grosses gousses vertes pendent le long des tiges et tuteurs entremêlés sur un lit de cocos et de terreau. Il faudra attendre leur maturité avant de les récolter, puis patiemment les faire sécher petit à petit au soleil. La particularité de la vanille est que sans l’intervention de l’homme, pas de gousses parfumées. En effet, le ‘mariage’ entre la partie mâle et la partie femelle d’une même plante ne se fait que très accidentellement dans la nature. Cette opération se pratique à la main, à la saison fraiche, le matin uniquement. On en reparlera surement avec photos et tout à ce moment-là.

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En attendant, on en a acheté quelques gousses pour les gâteaux à la banane de Nana (ben une fois qu’on a un régime entier, y faut bien le manger…). Elles sont stockées jalousement et précautionneusement dans des caisses en bois protégées par des linges épais… l’odeur dans la cabane est enivrante, on en oublie presque les moustiques…

 

 

 

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Pour profiter encore un peu des vélos, nous allons faire un tour près du récif, là où la barrière et l’ile se rejoignent. On marche un peu sur le corail et… Nana glisse et se reçoit violement sur son séant… On voit qu’elle a maigri, finalement elle ne rebondie pas très bien ! Plus de mal que de peur ! Faut pas exagérer, ça suffit pour aujour

 

 

… Ce soir nous allons voir un spectacle de la troupe de dance de Yva, la femme de Juanito. Au départ, il s’agissait d’une soirée de gala, prévue juste avant le départ de la troupe pour un concourt à Hawaï. Concours finalement décalé en mai, mais le gala est bien pour ce soir.

Nous avons choisi d’assister au spectacle depuis les gradins, la vue y est plus dégagée qu’en salle et si on veut descendre pour les photos, on le fera… Le présentateur, animera la salle avec beaucoup de brio et d’humour, il fait presque partie du spectacle tellement il est bon !

Encore une belle soirée, jolie démonstration, toute en douceur, grâce et simplicité. Dans la dance Polynésienne, les gestes ont une importance capitale et si on regarde bien, la signification de certain peut être comprise…

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La musique et l’ambiance autour, où chacun (chacune surtout) s’est paré de ses plus beaux atours. Qui un collier de fleurs, de coquillages ou de perles. Qui une coiffe en fleurs, qui une chemise ou une robe à motifs mao’i, etc...

On en a eu plein les yeux et les oreilles ce soir, demain, on va continuer à s’en mettre plein la vue, demain, on va à Bora Bora…

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