Fakarava
Re-CNED intensif, on veut à tout prix finir avant de partir pour Fakarava.
La deuxième série de vague de la grande houle du sud est encore plus forte que la première, le lagon entre dans les jardins et je vais devoir prêter main forte à Maxime pour récupérer le bateau de Stéphane et Corine qui commence à être en difficulté avec ses amarres, vu la force du courant et le niveau de l’eau. Après de longs et périlleux efforts nous parvenons avec Nana et Coco à finalement le hisser sur la berge puis dans le jardin, loin puisque les vagues y vont aussi, le mobilier de jardin sera lui aussi reculé. Quel luxe, nous avons nos tsunamis personnels !
Le lendemain, pour nous remercier, Stéph' et sa moitié vont tous nous inviter pour manger quelques langoustes et autres crabes du lagon, sur leur terrasse face à celui-ci, qui est redevenu calme et beau. Excellente journée !
On a préparé deux sacs à dos, on a quitté notre île pour quelques jours, le bateau d'abord, puis l'avion et nous voici enfin partis pour Fakarava. Nana et moi sommes heureux de faire découvrir un autre aspect de la Polynésie à Laetitia et Pamela.
En effet, nous partons pour les Tuamotu, cet archipel est composé essentiellement d’atolls, ces anneaux coralliens au raz de l’eau. Leur niveau n’excède jamais cinq, six mètres d’altitude, c’est d’ailleurs pour cela que les grand navigateurs, comme Cook, Bougainville et tant d’autres avaient appelé cet endroit l’archipel dangereux !
La végétation est simple, des cocotiers et quelques arbustes et buissons bas, pas, ou presque, d’arbres fruitiers. Jacques vient nous chercher à l’aéroport et nous fait découvrir son île. En fait l’essentiel du village est là, puis, une magnifique route en bitume de quatorze kilomètres, avec pistes cyclables réalisée à grands frais pour arriver à une maison appartenant à… Gaston Flosse, l’ex, puis depuis peu, le nouveau président du territoire…
La grande houle du sud est là, le Maaramu (Alizée) également, la combinaison des deux nous offre un lagon avec de belles vagues et des creux de un à deux mètres, une houle très courte qui, du coup, rend le lagon impraticable… à notre arrivée à l’aéroport, les vagues passaient au-dessus du mur protégeant la route, non loin du tarmac… Aucune sortie possible, pas de visite sur les îlots enchanteurs au sud, pas de PMT (Palme, Masque, Tuba), rien. Impossible de faire quoi que ce soit dans le lagon, les pêcheurs eux même ne sortent pas, du coup, aucun poisson de lagon à griller non plus !!!
Et c’est sans parler de l’état de l’océan à l’extérieur. Des creux de quatre ou cinq mètres qui viennent s’évanouir à quelques mètres du rivage, dans (contre/sous) la barrière de corail sur laquelle, en fait, nous nous trouvons, non loin de nos frêles bungalows. C’est impressionnant, on se sent peu de chose face à une telle puissance.
Nous ne passerons donc que très peu de temps dans l’eau. Une folie lors d’un déjeuner où le soleil était présent ; Manger attablés au milieu de l’eau ! Les filles passeront leur temps à scruter si le requin dormeur de deux mètres cinquante vu la veille ici, ne traine pas à côté de notre table ! De toute façon, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, je ne crois pas qu’il mange de frites !!!
Les excursions en vélo seront également rares, la pluie s’y met à son tour. Du coup, vous l’avez vu, début juin, le blog va avoir un sursaut ! Non pas que l’on sera plus assidus que d’habitude, mais on a vraiment du temps à accorder à la surveillance du lent chargement des images et fichiers et une connexion internet en continu…
Petite anecdote amusante (!), lors d’une averse bien fournie, Nana, en courant, va heurter de la tête le bas de la toiture de notre bungalow… Pas grand-chose, je ne lui ferais qu’un point de suture et une tempe un peu gonflée. Décidément, pour nous distraire, elle ferait n’importe quoi !!! Bref, une semaine de vrai repos !
On fera la connaissance de différentes personnes, dont un couple de « voisins », des Chamoniards en balade, comme nous, loin des montagnes.
Le soleil attendra le jour de notre départ pour se montrer franchement !
Lors d’une promenade en vélo, on va discuter passion avec un perliculteur qui, bien qu’il ne vende qu’en lots se chiffrant à plusieurs millions de francs pacifique, prendra du temps avec nous et va même nous déballer un gros sac de perles… elles brillent, les yeux aussi ! Regarder ne coute rien…
Le vent a cessé, le lagon s’est apaisé, quelques bateaux sont là, le Cobia, qui ravitaille les îles tous les quinze jours environ (3 jours de retard avec l’état de la mer !), un thonier également et le Maroa, un navire de la marine nationale, un remorqueur en mission dans les Tuamotu pour deux semaines. Olivier Léonard, l’officier commandant le bâtiment nous propose de le visiter. Avec joie !
Je lance « permission de monter à bord ! » (ça faisait longtemps que je rêvais de dire ça !), ce à quoi il répond « permission accordée »… On monte.
Il va nous présenter son équipage, quatorze personnes au total, la mascotte et son bateau. De la salle des machines tout en bas, jusqu’au poste de pilotage tout en haut. Bon moment, jolie rencontre. Un grand merci à l’amiral, avec le prénom qu’il a, de toutes façons, ça ne pouvait qu’être une bonne personne…
… non ?
On reprendra notre vol retour ! Aita peapea ! (pas de problème !)
A la nuit tombante, on reprend l’Aremiti V en direction de notre île.
Retour à la maison pour terminer les dernières heures de cours et les contrôles, ben ouais, on n’avait pas fini !
Les interros seront envoyées de Papeete le 11 juin, 11 jours avant la date limite !
Les filles sont hystériques, les parents aussi ; mais oui, mais oui, l’école est finie !!!