En route pour Death Valley

En route pour Death Valley

Petit dej’ rapide dans le lounge de l’auberge de jeunesse encore endormie, au grand damne de la dame de l’accueil qui n’a rien d’accueillant du coup ! Elle ne voulait pas qu’on déjeune là puisque le breakfast commence dans vingt minutes, difficile à comprendre puisque toute la nuit musiques, discussions et bières vont bon train !? On a une nouvelle amie !!! Je file récupérer la voiture, bien garée, pas de PV de lavage de rue…

On descend nos bagages dans les escaliers très raides et la partie de Tétris se termine très vite. Je gagne encore ! Los Angeles est endormie en ce dimanche matin et les Highways ne sont pas encombrées, j’y ai pris quelques repères avec nos allers et retours et la bretelle de la 10 East ne me jouera pas sont mauvais tour habituel, on sort sans encombre direction est/nord-est.

La Highway est agréable, ça grimpe raide, très raide par endroits même ! au bout d’une heure et demie de route environ, on arrive à Red Canyon, une formation rocheuse, rouge striée de blanc par endroit, premier stop pour s’en mettre plein les yeux et faire notre stock de photos…

 

On roule, on roule, on roule, les distances sont impressionnantes, on longe un stockage d’avions au loin, le désert du Mojave est le plus aride des états unis et son humidité dans l’air à zéro permet d’éviter l’oxydation d’où l’intérêt géographique du stockage. Des plaines blondes, brulées par le soleil s’étendent à perte de vue, de temps en temps, une caravane, un mobil home ou un petite maison nous rappellent que des gens vivent là. Pourquoi ? comment ? De quoi vivent-ils ? Après quelques heures, on ne sait pas vraiment où on se trouve tellement les distances sont troublantes, un stop dans une station au hasard pour une petite pause que nous estimons mérité sinon urgente…

… Et là, le hasard, la chance pour moi, nous fait croiser quatre couples en balade avec leurs Hot-Roads, ces voitures anciennes, rénovées, relookées tel ZZTOP. On va rester là, avec eux à discuter vingt, trente minutes, les voitures sont de 1931, 1932 et 1933. Les moteurs de 1971 et/ou des années quatre-vingt ! les selleries ont été refaites, les peintures aussi, c’est beau. J’adore, les filles aussi et on ne sait pas qui se régale le plus, les propriétaires retraités flattés ou nos filles de prendre des photos assises à l’intérieur des curieuses voitures…

 

Ils repartent finalement, nous aussi.

L’intérieur de la Californie se montre surprenante, montagneuse puis aride, on voit nos premiers panneaux indiquant notre prochaine étape ; Death Valley. On passe un col, sur une « sceenic road », entendez « une route avec des vues ». Effectivement, montées, descentes, virages, rochers, ravins se succèdent dans un déballage de couleurs et de points de vue magnifiques.

 

Un stop, casse-croute dans une espèce de relais se voulant une réplique du temps de la conquête de l’ouest. On cherche l’ombre et mangeons rapidement, à l’horizon des flat sand dunes, des dunes plates de sable. On en trouve un peu partout, elles sont formées par les vents thermiques qui tourbillonnent dans cette immense vallée. On s’y arrêtera quelques minutes, la chaleur et le bon sens nous interdisant cette excursion aussi courte soit-elle.

On choisi une route de plus petite taille pour finir le trajet du jour, on change d’état, le Nevada nous déroulent un ruban d’asphalte tout neuf en guise de tapis rouge, on apprécie l’intention.

 

Arrêt dans une petite ville fantôme. Un ancien gisement épuisé (à ne pas confondre avec mine de rien !), trois ou quatre ruines sans vraiment d’intérêt, je comprends qu’ils soient tous partis !

Finalement, Beatty nous accueil en cette fin d’après midi avec ses animaux mascottes, des ânes. Ils déambulent librement dans la ville. Nana nous a réservé un « resort » façon Motel avec piscine et jacuzzi. Vidage de la voiture, perception des maillots de bains, à l’eau ! l’eau glaciale de la piscine contraste avec la chaleur ambiante et l’eau bouillante du jacuzzi. On s’y prélasse avec délectation.

 

Le soleil commence à décliner lorsqu’on arrive au « Happy burro Chily and Beer », un genre de micro-saloon, dans lequel la patronne nous garantit toute sécurité en récupérant les armes de ceux qui y viennent avec…

Après le logement top pour les deux nuits à venir, ma chérie à encore déniché une adresse géniale pour manger (mais comment elle fait ??), pas moins de soixante prix récompensent le chili local. Une portion chacun, soda, thé glacé ou bières servies dans des bocs qui ressemblent à des pots de confitures. Le couché de soleil n’est pas visible d’ici, mais l’ambiance du lieu avec tant de gentillesse des locaux et le repas sans chichi et plutôt bon marché nous préparent doucement pour une très belle nuit, fraiche et douce qui va contraster avec notre lendemain…