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4 sacs à dos, une aventure...

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10 décembre 2023

Geysers et voute céleste...

Geysers del Tatio

Nana ouvre le portail électrique, je sors la voiture, le GPS de mon téléphone annonce quatre vingt quatre kilomètres pour quatre heures de voyage alors que nous avons prévu la moitié… On peine à rejoindre la route, pensant qu’on est sur un chantier, on s’agace, tournons presque en rond, là une voiture passe, puis une autre au loin, on suit la première, c’est bien la piste pour notre destination de ce matin, plus loin on retrouve l’asphalte, puis à nouveau des pistes, avec des trous, des rigoles en plein milieu, par endroit le sol s’est transformé en tôle ondulé au passage des véhicule, modelage courant dans les déserts de sable et de gravillons dû à la combinaison de l’accélération et des amortisseurs tout ça dans le noir le plus total. La poussière dans les phares, nous gardons nos distances entre les trois voitures et machinalement voyageons en convoi. Le trajet est éprouvant, sorti du faisceau de phares on ne voit rien. Rien. Vous voyez, rien ? et ben ça ! Si j’éteins les phares, on ne verrait pas nos mains une fois de plus, on imagine, vue l’altitude inscrite sur l’écran de la voiture, le précipice sur un côté. Des deux côtés ? heureusement, c’est un peu moins inconfortable d’être en seconde position, ma vision est plus étendue vers l’avant.




On arrive sur le site des geysers vers six heures dix, l’aurore n’est pas très loin. Il faut arriver de bonne heure, la différence de température entre les geysers qui bouillonne à …Quatre vint quatre degrés Celsius environ puisqu’on est à quatre mille huit cent mètres d’altitude et l’air variant entre moins deux degrés et moins dix fait apparaitre des cheminées de vapeur qui disparaissent rapidement une fois le jour levé, la lumière et la différence de température effaçant tout. Ticket, visite en voiture avec deux stops pour déambuler au milieu. C’est juste pas mal, on ne trouve pas plus à dire même si notre guide indiquait trois sacs à dos, ce qui est le maximum pour un point d’intérêt dans celui-ci. Impact amoindri par nos voyages précédents ? Ou description surfaite pour attirer les touristes ? On ne sait pas trop, Nana souffre à nouveau du mal des montagnes, manque de souffle et elle marche trèèèès lentement en se cramponnant à mon bras (si elle ralenti encore, on recule !). Moi ça va. Quoique.

L’arrêt ici, sera bref, nous repartons et découvrons l’environnement de la piste, des pampas infinies avec quelques rivières dans lesquelles la vie surgie tout à coup, vigognes encore, chinchilla, oiseaux ressemblant à des oies ou des canards, des flamants roses point de précipice…





Toujours la tôle ondulée, toujours la piste et cette impression de gigantisme. Altiplano. Ça claque bien ce nom, ça rime avec aventure, ailleurs, immensité, désolation, rudesse, vie, vent sublime nature, merveilleuse planète, si loin de la civilisation et tout ça finalement dans un SUV Peugeot ! La banalité locale qui nous, nous dépayse, le mot est choisi, nous fait tourner les têtes dans tous les sens, nous fait nous arrêter tous les kilomètres pour faire des photos comme pour prendre, s’approprier, voler un peu de cette magie et l’emporter avec nous… Cette fois, promis, on va faire des albums photos physiques, sur papier glacée pour voir et revoir encore cet extraordinaire planète !


Passé la pampa, ça replonge avec ça et là des visions magnifiques comme celle de cactus candélabres (nos premiers !) nous forçant à nouveau à nous arrêter rompant ainsi la promesse de ne plus le faire. Si on continu comme ça nous n’arriverons jamais à notre deuxième objectif du jour !

Stop à notre hôtel, il est neuf heures trente, petit dej’.

Direction d’autres salars, plus proche de San Pedro cette fois, le premier dans lequel on peut se baigner, l’intérêt étant qu’avec le taux de salinité, on flotte, le premier donc, est fermé le mardi et ? On est mardi… Joli coup ! le second d’un blanc intense nous faisant fermer les yeux, vide de monde si ce n’est la dame à l’entrée et un gardien, masqué de la tête aux pieds pour lutter contre le soleil et sa réverbération sur le blanc aveuglant du salar et la salinité dans l’air ambiant. On va converser avec lui un bon moment, au détour d’un revers de col ou de lunette type glacier on aperçois sa peau burinée, brulée même. Il nous donne une information pour aller flotter dans un salar très peu fréquenté où aucune agence de tourisme n’emmené personne ! Une petite lagune un peu cachée pas très loin, douze kilomètres à peine, ça se fait vite. Chic ! Une info qui sauve notre envie de défier l’apesanteur et Archimède !

Tu prends cette direction, tu pars par-là, à un moment la route fait comme ça et après la descente, il y a un panneau avec la direction de Peine. On roule, GPS en marche nous annonçant cinquante kilomètres et un détour énorme en revenant sur la route de Calama. Je ne le crois pas, Nana me dit de faire confiance à cet appareil mais le doute est là, un humain m’a dit autre chose. Je me stoppe à coté de deux camions faisant une pause, je questionne, ils ne savent pas alors que vue la distance parcourue on ne devrait pas être loin. Les deux connaissent la France et M’Bappé et fustigent le détesté voisin Argentin. Moi aussi ! L’un des deux, adorable téléphone à un collègue qui doit savoir. Il sait, tu prends par-là, la descente, le panneau de direction, tout y est. Sauf que ça ne correspond pas en distance avec la bonne info du matin. Je continue ma route, Nana disant « tu vois qu’il faut faire confiance aux indications données »…

… Pas un mot de plus. Ggrrrrrrrrr….

Une grande ligne droite en descente, un panneau à gauche « Peine » couplé avec un autre « Laguna Escondida » (lagune cachée donc !) Re-grrrrrrr

Une piste, aussi difficile que celle des geysers, elle fait le tour par l’extérieur de l’immense vallée de la lune visitée hier, ça n’en finit pas, on avale les kilomètres et la poussière… quarante deux kilomètres et nous arrivons au site ; fermé. Le temps de l’almuerso, le repas de midi donc. Heureusement, ils ont fini, on paie une entrée dérisoire, dix milles pesos Chiliens (10€) par personne. On nous donne des consignes et nous confie une bouteille d’eau non potable de cinq litres pour se rincer après la baignade. Magnifique. Juste magnifique. Il y a des minibus de tourisme… La chance est avec nous, nous arrivons entre deux et sommes seuls au monde pour la baignade excepté le surveillant avec qui on discute et à qui je dis mon étonnement pour trouver cette lagune et aussi loin… Il confirme, il y en a une autre, tout prêt de San Pedro mais peu de monde sait y aller !!! RAISON ! j’avais raison, je lui fais répéter à ma sublime épouse morte de rire !!!



On entre dans l’eau glacée, pieds nus et sans protection solaire pour ne pas perturber le milieu aquatique fragile. On flotte, pieds et mains hors de l’eau et on ne coule pas. Il ne faut pas mettre la tête ou les yeux sous l’eau à cause de la salinité et des micro-organismes présents et y rester vingt minutes maximum. J’ai essayé de faire la brasse, c’est impossible, je n’ai pas réussi à enfoncer suffisamment mes jambes pour ça ! Drôle de sensations…

On se rince, retour pareil mais plus vite (en vitesse pure), je commence à comprendre un peu le pilotage sur pistes Chiliennes…

Hotel, tetris, douche.

On déambule dans le village, en recherche de babioles et pour boire un verre salvateur de cette chaleur et de tant de poussière…


Ce soir on sort voir les étoiles, des tours sont organisés, à l’extérieur de la ville pour supprimer toute pollution lumineuse. Un ciel sans nuages, ça devrait être bien…

On fini par entrer dans un bar, déco maillots d’équipes de foot aux murs et plafond, de clubs ou d’équipes nationales ! Pas un seul d’une équipe française, club ou Bleus… l’explication ? Toute simple, le patron nous dit que les Français ne les donnent jamais !

La musique typée rock hurle pendant qu’un match est rediffusé sur des grands écrans. Nous commandons une grande bouteille de bière à partager et échangeons un peu, puis de plus en plus avec un Français, assit à la table juste à côté. Il vit à la Réunion depuis quarante ans et y importe des pommes de terre du Nord de la France. Nana l’invite à se joindre à nous et nous discutons longuement. Il commande une autre bouteille à partager et ça papote et ça papote. Sa femme et sa fille nous rejoignent, et ça papote et ça rigole le temps passe trop vite, ils voulaient nous inviter à faire un barbecue dans le lodge où ils résident, nous n’avons malheureusement pas le temps. On échange nos téléphones, si on va à la Réunion, il suffit de demander Dominique Patates, tout le monde le connait ! S’il vient vers Grenoble, sûr qu’on se verra…

On mange un burrito à la cantina mexicaine pas loin, vite fait, puis on file devant l’agence de voyage pour notre nuit étoilée.

Trajet en minibus, on est douze environ. Nous arrivons dans le jardin d’une maison où trônes plusieurs gros télescopes, il est vingt-deux heures et il fait nuit noire. On a prévu de se couvrir, sans soleil, comme tous les déserts, celui d’Atacama est glacial. Plusieurs couches de vêtements, comme des oignons. On est bien.

Un homme en poncho andin nous accueil et nous explique le déroulement de la soirée avant de tout éteindre. Il n’y a presque pas de bruit, en demi-cercle autour de lui et de son télescope, nous écoutons religieusement les explications en espagnol et en anglais de ce que l’on voit, il montre avec un faisceau laser vert puissant ce dont il parle, donnant l’impression qu’il touche les étoiles ainsi pointées.

Une visée au télescope et on peut admirer, Jupiter, Saturne puis des nébuleuses et d’autres trucs dont j’ai rien retenu mais c’était super intéressant et beau. Là, ça commence à cailler… c’est à ce moment là que nous entrons dans une salle où nous attendent boissons et petits trucs à grignoter, dès l’entrée, on sent la différence de température. Elle est bien venue. Vin, Pisco-sour et boissons chaudes, dont la fameuse Coca sont proposés avant une séance photo, avec un appareil spécial qui fera apparaitre le voute céleste au-dessus de nos têtes.

En ressortant, un feu de camp a été allumé, c'est top! Séance photo rigolarde puis retour.

Demain on rentre sur Santiago, il nous reste trois jours avant le mariage de Cami et Séba…

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10 décembre 2023

Atacama


Quelques jours chez Cami et Seba, durant lesquels apéros et parilladas seront organisés afin de connaitre quelques-uns de leurs amis avant le mariage ! Des moments festifs et chaleureux. Gracias palawans !!!



Encore un vol à enchainer juste après une soirée, deux heures pour dormir dans l’avion et nous voilà à Calama ! Ville de cent quarante mille située sur l’altiplano Andin Chilien, aucun intérêt, si ce n’est son aéroport international minuscule équipé d’une piste toute neuve en plein désert et ses comptoirs en cuivre. Il faut dire que la ville ne vit que pour et par ça, la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, les tas de terre de rejets sont tout simplement énormes, des collines pour ne pas dire plus !

La location de voiture va nous poser un problème, pourtant payée depuis chez nous avant le voyage, un problème qui n’existe qu’avec les cartes bancaires françaises au chili, mais on l’a vécu aussi aux Etats Unis l’an passé. Notre carte n’est pas valable pour la garantie de la location, pas de garantie, pas de voiture. C’est pas compliqué, on est planté dans cet aéroport… Je vous le fais court mais c’est une jeune femme a qui on voulait acheter des places dans un minibus qui va nous sortir de là en venant avec nous voir un autre loueur, une autre jeune femme accepte de nous faire la location avec la carte de crédit de Cami, par téléphone alors que l’entreprise ne le fait jamais. Merci mesdames pour la bonne volonté et SURTOUT Gracias Cami Gracias, gracias, gracias !!!

Jolie voiture neuve, un SUV pour braver les pistes de l’altiplano est un minimum ! Suivent quatre-vingt-dix kilomètres de paysages immenses et désertiques traversés par la bande d’asphalte paraissant neuve. On entre dans San Pedro de Atacama, petit village planté à deux mille quatre cents mètres d’altitude, dans une oasis de verdure, au bord de ce qui ressemble à une gigantesque caldera, entourées de montagnes et de dizaine de volcans, dont le plus grand, le majestueux Licancabur avoisine les six mille mètres.


Des arbres et quelques palmiers, des bougainvilliers violets ou rouge  partout et là, c’est un changement radical, les rues sont en terre battue, parois sans trottoirs, des petites maisons basses, aucun immeuble, des murs en terre ocre ceinturent les jardins et propriétés, là un homme sur un cheval, là un énorme quatre/quatre, des touristes en short et des locaux en habits colorés…

Notre base arrière sera ici, pour essayer de voir le plus de choses possibles en quatre jours, un petit hôtel avec une jolie piscine mais glaciale, une chambre spacieuse et propre une place pour la voiture dans l’enceinte de l’hôtel…

Tout de suite, nous décidons de mettre à profit cet après midi pour filer voir ce qui est le plus éloigné de San Pedro, il est quatorze heures environ. On ressort du village de l’autre côté, la bande goudronnée réapparait, direction la frontière Argentine, tout de suite la végétation disparait faisant place à l’aridité côtoyée depuis cent kilomètres, quelques semi-remorques épuisées, immatriculées en argentine et ailleurs semblent reprendre des forces sur le bas-côté. Ça grimpe dur, tout de suite en ligne droite, point de virage ou d’épingles pour amoindrir la pente. Petit à petit, une végétation rase défie les cailloux, on tombe sur un troupeau de lama, certains avec pompons de laine aux oreilles, quelques ânes sauvages les suivent. Oui, sauvage, la bête de somme imposée par les conquistadores n’a pas fait succès ici, le lama étant plus grand et robuste, les équidés ont été rendus à la vie sauvage et sont désormais libres…




Des vues, des vigognes (autre camélidé un peu plus petit que le lama) quelques rares oiseaux, de très rares voitures, un panneau annonçant la direction de la frontière Bolivienne à gauche, tout droit l’Argentine et ça grimpe toujours, l’immense volcan à gauche nous surplombe toujours mais d’un peu moins haut. On arrive au salar de Tara, notre but du jour, le vent, à nouveau le vent, il ne nous a jamais réellement quitté mais là ça souffle fort, très fort, un peu comme dans le sud et il fait froid aussi, on est à plus de quatre mille cinq cents mètres d’altitude et on le sent, un étaux appuis sur nos tempes et on respire assez mal. Quelques photos, on apprécie le paysage en se lovant dans les bras l’un de l(autre. Le temps s’est arrêté.

La route du retour, pourtant la même sera très difficile, exténuante, dangereuse… On échange le volant toutes les dix minutes, on s’endort littéralement en sursaut, finalement nous décidons de nous poser une demi-heure. Nana se réveille au bout de vingt minutes par le manque d’air, elle à l’impression d’étouffer. On reprend la route, cette coupure m’a fait du bien, je tiens le coup, Nana va un peu mieux au fur et à mesure qu’on redescend même si ça reste limite.

Il est dix-huit heures, une douche, on se couche épuisés après avoir joué au Tetris pour garer la voiture et plus ou moins planifié notre journée de demain.

 

Demain.

Petit déjeuner, la gentille serveuse nous fait des œufs brouillés, un café, du pain grillé et tout et tout, on est bien, à fond, au top ! Expédition du jour, « La vallée de la lune », une griffure géologique torturant la croute terrestre, avec des vallons et des reliefs de cailloux et des dunes grises magnifiques ! La violence du sous-sol pour s’exposer au soleil ainsi a dû être extrême. Effectivement, par moment on se croirait sur une autre planète ou… sur la lune. Grandiose ! le soleil tape fort, aujourd'hui indice +3 (ça montera plus haut demain et c'est déjà monté jusqu’à +11. Je sais pas ce que ça veut dire, mais c'est beaucoup apparemment).






Direction une lagune saline où la rencontre avec des flamants roses nous surprend, le reflet de ces bestioles, la blancheur environnante, le calme. C’est beau, très beau.

On essaie de rejoindre une autre lagune, en altitude cette fois, un peu moins qu’hier mais ça monte ferme. Au bout de la route, un petit village d’un autre temps, la piste pour rejoindre cette autre lagune d’altitude est fermée en fin de journée… On visite le micro-village pour se venger puis nous redescendons.


Un petit casse-croute pas terrible, autre Tetris (on sera les premiers à sortir du parking demain matin, à quatre heures et demie) et échange avec les Japonais qui travaillent sur l’un des sites de L’ALMA ((réseau d’antennes millimétriques/submillimétrique de Atacama), observatoire et oreille dirigé vers l’espace, à cet endroit, l’air est le plus pur du monde…), ils ne parle que leur langue natale, mon japonais reste très approximatif mais ils m’ont compris et les voitures sont bien garées (il reste même une place et Miguel le patron de l’hôtel est étonné !). Bref, les mains, des signes et un Arigatô avec un large sourire auront tout fait, Nickel ! Une douche et au lit.

8 décembre 2023

Noël à Paques!

Le sapin de noël de la maison clignote lorsque nous descendons petit déjeuner, ça fait drôle avec cet environnement et la température locale.

Kori, notre hôte, que nous avions missionné pour nous trouver un guide a fait appel à Rapa, son cousin, il arrive avec une jolie petite voiture, prêtée par sa tante, on va passer cette journée entière de découverte de l’ile avec lui.

On commence par le volcan avec moultes explications sur les habitats de la tribu qui vivait là  et sur la coutume pour élire un chef, en réunissant un représentant de chaque tribu, une fois par an. Il suffisait de revenir le premier avec un œuf d’oiseau, pondu sur un ilot voisin en le rejoignant sur un flotteur fait de bambou en ramant des bras et des jambes après avoir descendu la falaise du volcan pour rejoindre l’océan à peine à mille quatre cents mètres de l’îlot. Facile…

Puis différents sites dont celui de la plage, puis, la carrière, la fabrique de géants de pierre.

Ici, à l’aide d’outils de basalte, ils taillaient les statues directement dans la roche volcanique plus friable permettent d’optimiser la matière première et d’enlever le poids inutile que comporterait un bloc entier.

Une fois sculpté, le Moaï était redressé puis il cheminait jusqu’à son point d’encrage final.

Il cheminait, oui, il marchait ! En fait, quatre cordes étaient attachées à ses épaules, devant et derrière et en chantant pour donner la cadence à chacun des quatre groupes.

Un tirait vers l’avant pendant que les trois autres contrôlaient l’équilibre puis les rôles s’inversaient et notre colosse de pierre avançait comme un frigo sans roulette que l’on ferait tituber sur chacun de ses coins dans une marche chaotique et lente mais efficace.

Ils sont partout, magnifiques, droits, penchés, partiellement enterrés ou déterrés couchés debout, terminé ou encore à l’état débauches… Justes, magnifiques !

Le plus abouti en terme de sculpture, et certainement le dernier réalisé, est très différent des autres, il est à genoux dans une position faisant penser qu'il est en train de prier.

Un repas chez un autre cousin, très bon, nous choisissons une assiette avec du thon rouge local, une merveille.

De plates formes en moaïs, de nombril du monde avec une pierre magnétique qui rend folle les boussoles (celle de mon téléphone n’a pas réagi, faut dire que je ne l’ai pas retrouvé !) en lieus de vie ancestraux nous finissons devant les seuls moaïs tournés vers l’océans. C’est là que nous apprenons que les sept étaient les découvreurs de Rapa Nui, Rapa (terre), Nui (grand/de), la Grande Terre. Très belle journée avec Rapa qui connait son ile, son histoire, ses histoires sur le bout des doigts.

Retour le lendemain avec un avion tout neuf ! Un cadeau de noël à Pâques en quelques sortes.

Maurruru

8 décembre 2023

Rapa Nui

Voyage sans histoires de Santiago à Rapa Nui, finalement, l'option "réparation des ailes au scotch argenté" a bien fonctionnée durant les cinq heures de vol!

Ouf!!!

A la sortie de l’avion, depuis le haut de la passerelle, la candeur locale nous envahie malgrès un fond d'air frais et les écritures Maori font monter notre impatience de découvrir ce nouveau territoire.

Ile de Pâques, nous somme à l’ile de Pâques, un vieux rêve, caché dans le coin de nos têtes, peut être encore plus celle de Nana que la mienne. Nous allons découvrir les géants de pierre et boucler le triangle Polynésien ! Je n’étais pas sûr de pouvoir le faire un jour mais si !

Le triangle, angle bas à gauche la Nouvelle Zélande, angle en haut Hawaï, angle bas à droite Rapa Nui et l’axe de rotation de tout ça, presque au centre dudit triangle, Tahiti et ses îles.

Iles de Pâques, tirant son nom de la coïncidence sur le calendrier chrétien de cet évènement et du jour de sa découverte.

On rejoint notre maison d’hôte choisie pour les commentaires très positifs sur son propriétaire. Il nous reçoit et faisons le check-in rapidement, c’est vrai qu’une gentille sérénité se dégage de ce Maori, heureusement, le gars et grand comme un frigo américain et je pourrais enfiler ses basquettes en gardant les miennes…

On loue très vite un scooter et nous voila partis avec une frénésie de découverte incroyable, on monte au volcan Rano Kau, juste à coté de Hanga Roa tout petit bourg, capitale de l’ile d'environ six mille âmes et zéro criminalité. La raison est simple, ils font tous partis des mêmes familles et si l’un vol l’autre tout le monde sait qui a fait quoi…

Ça grimpe raide, le vent du sud souffle fort et il est … froid, glacial même ! Nous découvrons des paysages fascinants. Après quelques photos, nous redescendons et, vite, on retourne chercher nos soft Shell pour la suite !

On a bien fait ! Nous croisons des paysages superbes avec des chevaux en liberté partout et arrivons enfin à nos premier Moaïs. Sur la plage de Anakena, la seule de sable blond de l'ile avec la seulle cocoteraie. Là sur un socle, des statues, tournées vers l’intérieur de l’ile, vers la terre, nous contemplent. Ou c’est nous ! ?

Ce qui étonne en premier, c’est leur taille, plusieurs mètres de haut, combien de tonnes ? Et ils ont traversé l’ile pour venir ici, à une époque ou seule la force animale, ici l’homme uniquement, puisque les bêtes de sommes ne sont arrivées qu’après… Nous verrons plus tard leur cheminement.

On est excité comme des gosses, après une série de photos sous tous les angles, nous dégustons une bière locale et des chips de patates douces, on reprend notre balade puis rendons le scooter. Un long moment devant une autre série de moaïs, presque dans le village principal, face à l’océan, en ligne directe pour le coucher de soleil que des nuages égoïstes s’efforceront de masquer laissant échapper des nuances de lumières superbes. Quelques chips et un reste de sandwich, partagés avec des chiens quémandeurs et filons à la douche et au lit direct… Hier soir, Cami et Séba nous ont présenté des amis et vue l’heure très matinale de notre vol nous n’avons pratiquement dormi que durant les quelques heures dans l’avion.

Demain, il fera jour.

28 novembre 2023

Fin de semaine sur la côte...

Décollage à l’heure du petit aéroport glacé, sous un vent rageur. Heureusement que c’est un décollage, l’atterrissage pour les précédents a dû être… Rock’n’roll.

L’avion quitte le sol très rapidement, ses moteurs aidés par Éole de face, une catapulte! On grimpe facile, le pilote prend sa route avec un léger travers pendant que les sommets enneigés se rapetissent à nos yeux. Quelques mètres plus hauts, plus loin, ça secoue, on se fait chahuter fort, très fort, le pilote braque tout sur l’aile droite et se remet face au vent, tout se calme en une seconde, il reprendra sa route vers le ponant un peu plus tard, la suite du vol est sans histoire, le vol parallèle à la cordillère est epoustoufliflant, des montagnes à perte de vue, des volcans...




Une escale et on arrive sur Santiago à la nuit tombante.

Nos anges gardiens Séba et Cami viennent nous chercher, direction leur maison pour un frichti avec cervesas…

Demain.

Séba joue le guide touristique et nous emmène voir un temple dédié à une religion basée sur le fait qu’elles ont toutes le même fondement avec des interprétations un peu différentes, et qu’en fait on a tous le même dieu et qu'il suffit d'un peu d'ouverture d'esprit. L’intérêt de cet endroit hormis cette réflexion mystico-philosophique, réside dans la beauté du bâtiment en forme de lotus, la beauté de son jardin, l'endroit est calme et soigné et surtout il est situé sur un promontoire dominant tout Santiago ou presque, tellement la ville est étendue.


On récupèrera Cami en fin de journée et partirons avec tant d’autres Santiaguinos (habitants de Santiago) en direction de la côte pour une fin de semaine à Vina del Mar (prononcez vigna!), commune voisine de la plus connue Valparaiso! Sa maman nous prête son appartement qu'elle a là-bas, gracias Sole (prononcez Solé)!

Il y a énormément de monde, en cette fin de semaine, on dirait que la capitale Chilienne se vide de ses habitants et qu’ils vont tous au même endroit…

…Une petite visite du Valparaiso non touristique, côté moins propre, moins accueillant, à voir quand même puis direction Vina del mar pour une soirée sympa entre amis avec tournée des bars et restau… Ce qui se passe à Vina, reste à Vina!


Au matin, nous choisissons de prendre un Uber, pour retourner à Valparaiso, le parking est tellement compliqué sur place, ce sera plus simple. On arrive dans le quartier des ascenseurs, les murs sont peints, l’ambiance légère, tout l’inverse d’hier! On prend un ceviche para llevar (à emporter) et on le mange comme ça dans la rue. Top. Nana me propose de terminer le sien, re-top !!!






Jolie balade, choix d’un restaurant sympas avec vue et bonne table, on mange des coquillages qui n’existent pas chez nous, gratinés avec du parmesan… Un régal! La balade continue dans la ville, on fera même du toboggan, youhouuuu !!!

La journée passe vite, on prévoit de sortir en discotecas ce soir, Séba a même réussit à nous obtenir un coupe file pour entrer et gratuitement en plus, il est très content de lui, il n’y arrive jamais!!!

Finalement, après une belle fin d’après midi a faire des jeux de sociétés marrants arrosés,  Nana décide de nous sortir une allergie de derrière les fagots histoire d’empêcher Séba de frimer trop longtemps avec ses entrées gratuites… La nuit longue sera appréciée de tous.



Le lendemain nous nous promenons le long de la côte, au nord de Vina cette fois pour aller manger dans un restaurant de spécialités locales, en chemin on aperçoit des lions de mer et quelques pélicans, situé à Con con (ça s’invente pas!), la commune voisine de l’autre côté. On va choisir un pâté d’araignée de mer, une tuerie! Puis glaces sur une plage et soirée tranquille, demain on part de bonne heure d’ici pour éviter les bouchons interminables du retour du dimanche soir!

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28 novembre 2023

Parc de los Paines et glacier Grey

Une bonne nuit de repos.

Lever pas trop tôt, petit déjeuner sympas dans notre petit hôtel, un peu ancien, avec beaucoup de bois, de lambris et de marches moquettée craquants sous nos pas. Il est dans son jus, depuis longtemps je pense, mais chaud en tous sens et complètement dans une image de bout du monde, d’aventures glacées…

On prend la voiture, les pneus cloutés en cette fin de printemps austral chantent sur la route noire, direction le parc de las Torres del Paines, une explosion de montagnes à l’esthétique délicieusement torturée, avec pour point d’orgue deux monolithes (on peut combiner « deux » et « Monolithes » ?!) de granit visible uniquement en effectuant des treks de deux, trois jours ou plus pour les plus fous ! Un observatoire peut être rejoint dans une ballade de trois heure, le froid et le vent à contre sens auront raison de notre volonté et nous ne l’atteindrons pas. Les premiers panneaux dès la sortie de la ville donnent le ton, nous sommes sur la route de la fin du monde ! les paysages faits de pampas battues par les vents qui glissent sur des montagnes enneigées refroidissant tout sur leurs passages. Quelques bétails, vaches ou moutons nous font de la peine mais semblent ne pas être affecté par ce froid persistant. Insistant. On passe devant la chaise du diable, rapidement, la route disparait pour laisser la place à une piste de cailloux damés par les passages répétés ! C’est beau, c’est grand, très grand, immense, les paysages vont jusqu’où s’arrête notre vue, jusqu’ou la planète courbe et disparait à nos yeux. Comment tant de beauté peut paraitre tant hostile ? Comment tant de brutalité sauvage peut être aussi belle ? les kilomètres défilent lentement, au milieu de vallées tortueuses, plus ou moins profondes et arborées, au rythme de la piste, par endroit on retrouve un peu de goudron mais les trous sont énormes, le jeu, lorsque j’arrive dessus avec la voiture est de viser le moins profond pour ne pas abimer les jantes !




De points de vue en mirador, de parking panoramique en belvédère, nous arrivons à l’entrée du parc, chaque arrêt photo est cruellement glacial délicieusement beau. On retrouve une végétation plus plane, plus larges avec un bouquet de montagnes vertigineuse en toile de fond. La Patagonie Chilienne…

On s’extasie encore. A peine entrés dans le parc, un groupe de guanacos nous souhaite la bienvenue en faignant l’indifférence, mais on ne ma la fait pas, ils sont venus pour nous voir, et pas l’inverse !


La piste de vingt-sept kilomètres est un enchantement, enfin, les paysages tout autour. Elle,  caillouteuse, hostile et fourbe n’est que le support chaotique de notre déplacement. Notre passage produit une poussière grise épaisse qui part dans le sens du vent et disparait presque instantanément après quelques secondes de vol emporté par Éole si violent. On aperçoit au loin, égrainées çà et là au-dessus de la piste ces trahisons furtives de la présence d’autres rares voiture bravant la piste caillouteuse sous les vents déchainés de Patagonie. Pour ma culture personnelle et pour cet article, j’ai demandé quels étaient les noms des différents vents locaux. Personne n’a su et n’a pu me répondre.

Pas de nom, comme pour conjurer le sort de sa, de leurs présences immuables et peut être espérer leurs départs. Tout à coup, un iceberg. De la route, on voit un iceberg ! Dans la pampa, à coté d’une montagne… Et on est à jeun…

Quelques détours plus loin, nous arrivons au bord du lac Grey, un lac formé par la fonte du glacier du même nom, seulement la troisième réserve d’eau douce du monde après les deux pôles… Sa couleur grise et due aux sédiments libérés par le frottement de la glace sur les roches, une épaisseur d’environ vingt mètres empêche la lumière de passer et seulement quelques bactéries pas frileuses survivent dans l’eau pure en dessous.

L’environnement semble préservé au maximum, là un complexe hôtelier fait de structure de bois habillée de tôles et quelques petits bungalows aux rambardes et terrasses de bois sembles pétrifiés par la froidure environnante. Après avoir garé la voiture face au vent et à l’écart des autres pour éviter le retournement de nos portières nous échappant des mains ou les coups causés par d’autres sur notre carrosserie (la caution trotte toujours dans ma tête !), d’un pas rapide nous rejoignons le bar, contiguë au restaurant pour prendre un café, là, face au panorama formidablement mis en scène par des baies vitrées généreuses, le massif De los Cuernos del Paine (les cornes du Paine) se pavane. Majestueux et unique. Avec ses deux couleurs distinctes donnant l’impression de voiles laissant dépasser les crêtes sombres. En fait, ces cornes sont constituées de granit clair et surplombées de roches sédimentaires noires. Les montagnes actuelles, formées il y a douze millions d’années ont poussées depuis la vallée de Magellan emportant au-dessus les sédiments. Le dernier épisode glaciaire à sculpté le granit laissant intact la partie sédimentaire plus foncée, le dessus des cornes. C’est beau mais c’est froid.

On est bien, au chaud dans nos fauteuils avec notre café. Le repas de midi sera tout aussi réconfortant, la vue toute aussi belle. Nous avons choisi de faire notre approche du glacier à seize heures, nous évitant un levé trop tôt et une course contre la montre. Ici, à cette période de l’année, la nuit arrive vers vint deux heures. On est surpris mais le soleil de minuit existe aussi sur ce pole ci. Un peu plus au sud et dans peu de temps. Encore plus froid.

Nous échangeons notre réservation contre un ticket pour monter à bord du bateau qui va nous permettre de traverser le lac et d’aller voir le glacier et deux tickets pour boire un Pisco Sour on the rocks de plusieurs millénaires… Pour tranquilliser les plus sensibles, dont nous sommes, les glaçons qui vont refroidir nos boissons pour le fun, sont extraits de petits blocs de glace qui fondent très lentement, échoués sur la plage. Le glacier n’est donc, bien évidemment, pas impacté par cet apéritif ! Nous sortons, capuches fermées emprisonnant bonnets et lunettes comme autant de remparts au vent et au froid, les soft Shell ne sont pas là pour rien, les leggins sous les pantalons (merci Pathy et Eric) non plus, je ne porte pas de gans pour pouvoir faire des photos et mes doigts sont gelés, Nana s’embête à les mettre et les enlever au besoin. Dès que l’on est à l’abri, c’est supportable mais nous devons longer le bord du lac pour rejoindre le catamaran, il faut compter environ trente cinq minutes de marche, dont la quasi-totalité à découvert…

Dans un geste malheureux pour sortir son téléphone de la poche, Nana laisse échapper le petit paquet de tickets agrafés ensemble, adieu bateau, glacier et glaçons dans le pisco…

On court, on court vite, très vite les tickets s’éloignent, on les rejoints sans les attraper, finalement, j’arrive à les piétiner. J’attends Nana pour quelle les saisisse j’ai peur de les laisser s’échapper si je me baisse. On les a ! ouf ! Deux personnes nous rattrapent en courant, puis en marchant vite, on accélère notre marche, on est les premiers au bateau, on veut le rester, ils accélèrent d’autant, ils sont plus jeunes mais les vieux que nous sommes résistent. Nous arrivons groupé devant le bateau et on doit attendre pour monter. Ils ne comprennent pas pourquoi on attend, ils pensaient que nous étions tous en retard pour prendre le bateau et que c’est pour ça qu’on courrait…

On monte, on s’installe, ça bouge, le vent est calme d’après le capitaine, à peine soixante km/h avec quelques bourrasques un peu plus fortes… On pourra sortir sur les différents ponts pour prendre nos photos !


Hostile la nature, violent le vent, il tente de nous empêcher de sortir tellement il est glacé, il se love contre la glace puis sournoisement se frotte aux petits bouts de peaux nue, aux yeux non protégés qui pleurent instantanément et surtout, il essaie de nous voler, bonnets, lunettes et appareils photos. Egoïste.

Au retour, on va trainer le long de la plage, séries de photos, des arbres magnifiques nous interpellent, nous parlent…




La route du retour sera aussi belle que dans l’autre sens !


Un hamburger local et des frites pour un régiment dans notre chambre surchauffée mettrons fin à toutes résistances. Nuit sans bruit, pleine de rêves surgelés mais si beaux…

24 novembre 2023

Puerto Natales

4600 km de long…

On avait plein d’idées, plein d’envies concernant ce pays gigantesque, trois semaines, il faut faire des choix, donc, éliminer certaines choses ou destinations…

Le sud, nous appelle, cependant nous resterons environ à huit cents kilomètres au nord  de Puerto Williams. Et non, Ushuaia n’est pas la ville la plus australe du monde, c’est Puerto Williams et pas en Argentine mais bien au chili, en Terre de Feu, nom donné par Magellan à cette partie du monde, non pas pour ses volcans, mais pour la multitude de feus allumés par les indigènes le long des côtes, pour se prévenir les uns, les autres de l’arrivée d’étrangers…

Nous choisissons de nous arrêter à Puerto Natales, plus grande ville du sud du Chili comptant environ dix neuf mille âmes, située en Patagonie Chilienne, faisant partie de la province de « Ultima Esperanza » (Dernière espérance) ... Tout est dit ! C’est un port de pêche et liaison par traversier (ravitaillement des caboteurs), situé à l’entrée du fjord du même nom.

Une petite ville, personne dans les rues ou presque, rattachée à la région de Magallanes (Magellan en Chilien) et de l’antarctique Chilien, battue par des vents incessants d’une froideur à congeler le poisson directement lorsqu’il sort de l’eau… J’exagère mais à peine. Une architecture hétéroclite faite de petites maisons en bois ou en tôles, à la peinture souvent craquelée par le froid. Franchement, on a l’impression que tout est fait à la va-vite pour rapidement se remettre au chaud ! Enfin, moi, je ferais comme ça !

C’est le printemps ici, les montagnes alentour gardent encore leurs manteaux de neige, et les claques en rafales du vent congélateur est aussi hostile que les locaux sont accueillants.

Départ aux aurores de la capitales pour une arrivée cinq heures plus tard, deux mille kilomètres en avion séparent les deux villes, deux mille huit cents par la route avec obligation de passer par l’Argentine voisine par endroit, les liaison terrestres étant impossible à cent pour cent côté chilien !

Une piste d’atterrissage, un bâtiment en tôles, une manche à air gonflée à mort, complètement à l’horizontale, un fjord, la pampa d'herbes rases et des montagnes enneigées tout autour. On descend de l’avion directement sur le tarmac par l’échelle arrière, wahooouuu…

Transport facile, un taxi pour rejoindre la ville, on trouve notre hôtel, on prend nos marques, on se perd, un petit déjeuner dans un endroit sympas et nous récupérons notre voiture de location, une jolie voiture locale, une Dacia Sandero… avec roues cloutés. On se promène dans la ville en quête de photos de ce bout de bout du monde…

Nana m’indique un belvédère accessible en passant dans la propriété d’éleveur de brebis moyennant un petit billet de dix mille pesos chiliens (10€) permettant d’observer tout le panorama environnant.

-          « Ta voiture est 4X4 ? »

-          « Non. »

-          « Peut être que ça peut passer, suis la piste que tu vois là-bas sur la colline, le mirador est au bout. »

Où est le piège ? pourquoi un 4X4, la piste grimpe mais de loin elle a l’air praticable…

-          « Si ça ne passe pas, je te rend ton argent ! »

… Je paie, elle ouvre la barrière et nous voilà dans des pâturages d’un vert bouteille magnifique, quelques oiseaux bizarres, arrêt photos, on repart et tout à coup un bourbier, on est lancé, on ne peut que tenter de passer et… On se plante. Là au bout de quatre cents mètres. Nana prévient

-          « Si on est planté là, je sors pas ! je pousse pas ! t’as vu la profondeur de la boue ? On n’a pas d’affaires de rechange ! Et ça caille en plus ! »

J’ai pas l’intention de descendre non plus, le bas de caisse est presque posé sur l’herbe, les roues appuient toujours un peu mais patinent… Au prix d’efforts de patience et de délicatesse, j’arrive à ressortir la voiture en marche arrière, en gardant les roues droites et maniant le levier de vitesse entre la première et la marche arrière avec le plus grand doigté !

Elle me rend mon argent et je cherche un laveur de voiture (pas de lavage automatique ici), vue la caution en espèces pour la voiture, je veux la rendre sans la boue !

Ça me coutera… dix mille pesos… budget maitrisé mais sans la vue !

On se promène en ville, on se perd, puis on rentre à l’hôtel. Après une bonne douche brulante dans notre chambre surchauffée, nous ne voulons plus sortir, une banane et dodo.

Demain sera un autre jour glacial !

23 novembre 2023

Chili, c'est beau mais c'est loin!

Vous avez trouvé? En même temps, avant l’article précédent, il y avait un gros indice quand même! Comme d’habitude, la fiche technique du pays…

On part pour assister à un mariage de nos amis rencontrés dans une auberge de jeunesse à Venice Beach Californie, au Chili!

On a fait simple! Un avion à Lyon Saint Exupéry et le tour (du monde?) est joué. Enfin presque…

Lyon direct pour Madrid, puis Miami et finalement Santiago du Chili! Au final environ trente heures de voyage! Quand on aime…

Plutôt exténuant même si nous n’avons conduit à aucun moment. Une petite animation au deux tiers du survol de l’atlantique où une alerte à la bombe a été annoncée et un médecin demandé, moment de flottement, début d’angoisse, de panique? Personne ne bouge vraiment les gens disent tout et son contraire… J’y vais, juste un homme deux rangs devant moi (pour moi un policier en civil), fera de même, je passe par-dessus les jambes des gens du premier rand et arrive sur place. Un vagal, un simple malaise vagal. L’agitation de l’alerte à la bombe n’était que le reflet des peurs de certains… Nana, ce coup-là, n’y était pour rien, elle n’avait pas encore dit sa phrase magique « we not terorists, we tourists! » qui avait déclenché les foudres des militaires dans une base américaine dans un article précédent sur la route de Séquoia park!

Arrivée à Santiago, Seba (lire Séba) (oui, raccourcit de Sebastian) est venu nous chercher à l’aéroport, embrassades, ou plutôt accolades puis direction leur maison où Cami, (se prononce Cami)(diminutif de Camilia) nous attendait.

Il fait bon, la traversée de la ville est agréable, ça fait drôle de voir la végétation si verte et dense, mais c’est la fin du printemps ici.

Un casse croute dans le jardin et la journée va filer d’une seule traite jusqu’au soir, ponctuée de découvertes gastronomiques solides et liquides.

La nuit va être courte, demain, déjà, direction le grand sud…

 

23 novembre 2023

Plus que deux sacs et plus tellement ados...

Un joli blog d’aventures à travers le monde, d’une petite famille. Quatre. Au début de la narration, quatre, les parents et leurs deux ados, sacs aux dos parcouraient le monde ensemble…

… aujourd’hui, encore, toujours, ils parcourent tous le monde. Sacs à dos souvent, valises parfois, ensembles dès qu’ils le peuvent…

Nos ados qui n’en sont plus, bercées et grandies dans des idées permanentes de voyages, continuent, parfois seules, à parcourir le monde faisant rêver leurs parents. L’une vous l’avez vu, on l’a tous vu, avait pris la direction de Hawaï, durant des mois, nous donnant la belle excuse de devoir aller la chercher. Avec un retour en traversant pas moins de dix-neuf états Américains, nous menant de la côte Ouest à la côte Est. Avec, comme souvent, de très belles rencontres, notamment dans une auberge de jeunesse de Venice Beach. Merci Pamela.

L’autre, passée beaucoup plus discrètement, à pris des vents contraires et est aller en ce début d’année 2023, durant six mois, parfaire sont anglais en terre Australienne.

Sydney. Elle a rapidement trouvé ses marques dans cette ville bouillonnante, se liant d’amitiés, locales ou non, Chiliennes, Japonaises, Balinaise, parfois même Françaises… Et tant d’autres!

En quelques semaines, la petite frenchie s’est transformée en véritable Sydney Citer (habitants de Sydney!), connaissant mieux le métro de Sydney que celui de …Lyon, ou soutenant l’équipe de foot locale au stade! S’essayant au sport nautique national, tutoyant l’adrénaline en se lançant de nouveaux défis… Laetitia.

Elle est, elles sont, rentrées, mais s’activent pour, au plus tôt semble-t-il, tenter de nouvelles expériences pour l’une et retrouver l’ile continent pour l’autre…

… Et pendant ce temps là?

Vous pensiez quoi? Que les parents regardent et attendent? NAN!

Des amis, rencontrés en terre US, à Venice beach nous ont trouvé une excuse de bouger à nouveau!

Nous partons à deux, avec valises et sacs à dos, avec plus que jamais, l’envie de rencontrer et de voir, de nouvelles personnes, de nouveaux paysages…

… Ont sera bien servi je pense, nouveau continent, des latitudes et altitudes jamais atteintes, des animaux jamais croisé et un idiome parfaitement maitrisé par nous deux…

Je fais 4600 km de long, mes montagnes chatouillent les nuages, j’ai l’un des déserts les plus arides du monde, je possède des glaciers, des volcans et fjords…

… Je suis ? Je suis ??

 

 

19 novembre 2023

CHILI

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4 sacs à dos, une aventure...
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