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4 sacs à dos, une aventure...
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10 décembre 2023

Geysers et voute céleste...

Geysers del Tatio

Nana ouvre le portail électrique, je sors la voiture, le GPS de mon téléphone annonce quatre vingt quatre kilomètres pour quatre heures de voyage alors que nous avons prévu la moitié… On peine à rejoindre la route, pensant qu’on est sur un chantier, on s’agace, tournons presque en rond, là une voiture passe, puis une autre au loin, on suit la première, c’est bien la piste pour notre destination de ce matin, plus loin on retrouve l’asphalte, puis à nouveau des pistes, avec des trous, des rigoles en plein milieu, par endroit le sol s’est transformé en tôle ondulé au passage des véhicule, modelage courant dans les déserts de sable et de gravillons dû à la combinaison de l’accélération et des amortisseurs tout ça dans le noir le plus total. La poussière dans les phares, nous gardons nos distances entre les trois voitures et machinalement voyageons en convoi. Le trajet est éprouvant, sorti du faisceau de phares on ne voit rien. Rien. Vous voyez, rien ? et ben ça ! Si j’éteins les phares, on ne verrait pas nos mains une fois de plus, on imagine, vue l’altitude inscrite sur l’écran de la voiture, le précipice sur un côté. Des deux côtés ? heureusement, c’est un peu moins inconfortable d’être en seconde position, ma vision est plus étendue vers l’avant.




On arrive sur le site des geysers vers six heures dix, l’aurore n’est pas très loin. Il faut arriver de bonne heure, la différence de température entre les geysers qui bouillonne à …Quatre vint quatre degrés Celsius environ puisqu’on est à quatre mille huit cent mètres d’altitude et l’air variant entre moins deux degrés et moins dix fait apparaitre des cheminées de vapeur qui disparaissent rapidement une fois le jour levé, la lumière et la différence de température effaçant tout. Ticket, visite en voiture avec deux stops pour déambuler au milieu. C’est juste pas mal, on ne trouve pas plus à dire même si notre guide indiquait trois sacs à dos, ce qui est le maximum pour un point d’intérêt dans celui-ci. Impact amoindri par nos voyages précédents ? Ou description surfaite pour attirer les touristes ? On ne sait pas trop, Nana souffre à nouveau du mal des montagnes, manque de souffle et elle marche trèèèès lentement en se cramponnant à mon bras (si elle ralenti encore, on recule !). Moi ça va. Quoique.

L’arrêt ici, sera bref, nous repartons et découvrons l’environnement de la piste, des pampas infinies avec quelques rivières dans lesquelles la vie surgie tout à coup, vigognes encore, chinchilla, oiseaux ressemblant à des oies ou des canards, des flamants roses point de précipice…





Toujours la tôle ondulée, toujours la piste et cette impression de gigantisme. Altiplano. Ça claque bien ce nom, ça rime avec aventure, ailleurs, immensité, désolation, rudesse, vie, vent sublime nature, merveilleuse planète, si loin de la civilisation et tout ça finalement dans un SUV Peugeot ! La banalité locale qui nous, nous dépayse, le mot est choisi, nous fait tourner les têtes dans tous les sens, nous fait nous arrêter tous les kilomètres pour faire des photos comme pour prendre, s’approprier, voler un peu de cette magie et l’emporter avec nous… Cette fois, promis, on va faire des albums photos physiques, sur papier glacée pour voir et revoir encore cet extraordinaire planète !


Passé la pampa, ça replonge avec ça et là des visions magnifiques comme celle de cactus candélabres (nos premiers !) nous forçant à nouveau à nous arrêter rompant ainsi la promesse de ne plus le faire. Si on continu comme ça nous n’arriverons jamais à notre deuxième objectif du jour !

Stop à notre hôtel, il est neuf heures trente, petit dej’.

Direction d’autres salars, plus proche de San Pedro cette fois, le premier dans lequel on peut se baigner, l’intérêt étant qu’avec le taux de salinité, on flotte, le premier donc, est fermé le mardi et ? On est mardi… Joli coup ! le second d’un blanc intense nous faisant fermer les yeux, vide de monde si ce n’est la dame à l’entrée et un gardien, masqué de la tête aux pieds pour lutter contre le soleil et sa réverbération sur le blanc aveuglant du salar et la salinité dans l’air ambiant. On va converser avec lui un bon moment, au détour d’un revers de col ou de lunette type glacier on aperçois sa peau burinée, brulée même. Il nous donne une information pour aller flotter dans un salar très peu fréquenté où aucune agence de tourisme n’emmené personne ! Une petite lagune un peu cachée pas très loin, douze kilomètres à peine, ça se fait vite. Chic ! Une info qui sauve notre envie de défier l’apesanteur et Archimède !

Tu prends cette direction, tu pars par-là, à un moment la route fait comme ça et après la descente, il y a un panneau avec la direction de Peine. On roule, GPS en marche nous annonçant cinquante kilomètres et un détour énorme en revenant sur la route de Calama. Je ne le crois pas, Nana me dit de faire confiance à cet appareil mais le doute est là, un humain m’a dit autre chose. Je me stoppe à coté de deux camions faisant une pause, je questionne, ils ne savent pas alors que vue la distance parcourue on ne devrait pas être loin. Les deux connaissent la France et M’Bappé et fustigent le détesté voisin Argentin. Moi aussi ! L’un des deux, adorable téléphone à un collègue qui doit savoir. Il sait, tu prends par-là, la descente, le panneau de direction, tout y est. Sauf que ça ne correspond pas en distance avec la bonne info du matin. Je continue ma route, Nana disant « tu vois qu’il faut faire confiance aux indications données »…

… Pas un mot de plus. Ggrrrrrrrrr….

Une grande ligne droite en descente, un panneau à gauche « Peine » couplé avec un autre « Laguna Escondida » (lagune cachée donc !) Re-grrrrrrr

Une piste, aussi difficile que celle des geysers, elle fait le tour par l’extérieur de l’immense vallée de la lune visitée hier, ça n’en finit pas, on avale les kilomètres et la poussière… quarante deux kilomètres et nous arrivons au site ; fermé. Le temps de l’almuerso, le repas de midi donc. Heureusement, ils ont fini, on paie une entrée dérisoire, dix milles pesos Chiliens (10€) par personne. On nous donne des consignes et nous confie une bouteille d’eau non potable de cinq litres pour se rincer après la baignade. Magnifique. Juste magnifique. Il y a des minibus de tourisme… La chance est avec nous, nous arrivons entre deux et sommes seuls au monde pour la baignade excepté le surveillant avec qui on discute et à qui je dis mon étonnement pour trouver cette lagune et aussi loin… Il confirme, il y en a une autre, tout prêt de San Pedro mais peu de monde sait y aller !!! RAISON ! j’avais raison, je lui fais répéter à ma sublime épouse morte de rire !!!



On entre dans l’eau glacée, pieds nus et sans protection solaire pour ne pas perturber le milieu aquatique fragile. On flotte, pieds et mains hors de l’eau et on ne coule pas. Il ne faut pas mettre la tête ou les yeux sous l’eau à cause de la salinité et des micro-organismes présents et y rester vingt minutes maximum. J’ai essayé de faire la brasse, c’est impossible, je n’ai pas réussi à enfoncer suffisamment mes jambes pour ça ! Drôle de sensations…

On se rince, retour pareil mais plus vite (en vitesse pure), je commence à comprendre un peu le pilotage sur pistes Chiliennes…

Hotel, tetris, douche.

On déambule dans le village, en recherche de babioles et pour boire un verre salvateur de cette chaleur et de tant de poussière…


Ce soir on sort voir les étoiles, des tours sont organisés, à l’extérieur de la ville pour supprimer toute pollution lumineuse. Un ciel sans nuages, ça devrait être bien…

On fini par entrer dans un bar, déco maillots d’équipes de foot aux murs et plafond, de clubs ou d’équipes nationales ! Pas un seul d’une équipe française, club ou Bleus… l’explication ? Toute simple, le patron nous dit que les Français ne les donnent jamais !

La musique typée rock hurle pendant qu’un match est rediffusé sur des grands écrans. Nous commandons une grande bouteille de bière à partager et échangeons un peu, puis de plus en plus avec un Français, assit à la table juste à côté. Il vit à la Réunion depuis quarante ans et y importe des pommes de terre du Nord de la France. Nana l’invite à se joindre à nous et nous discutons longuement. Il commande une autre bouteille à partager et ça papote et ça papote. Sa femme et sa fille nous rejoignent, et ça papote et ça rigole le temps passe trop vite, ils voulaient nous inviter à faire un barbecue dans le lodge où ils résident, nous n’avons malheureusement pas le temps. On échange nos téléphones, si on va à la Réunion, il suffit de demander Dominique Patates, tout le monde le connait ! S’il vient vers Grenoble, sûr qu’on se verra…

On mange un burrito à la cantina mexicaine pas loin, vite fait, puis on file devant l’agence de voyage pour notre nuit étoilée.

Trajet en minibus, on est douze environ. Nous arrivons dans le jardin d’une maison où trônes plusieurs gros télescopes, il est vingt-deux heures et il fait nuit noire. On a prévu de se couvrir, sans soleil, comme tous les déserts, celui d’Atacama est glacial. Plusieurs couches de vêtements, comme des oignons. On est bien.

Un homme en poncho andin nous accueil et nous explique le déroulement de la soirée avant de tout éteindre. Il n’y a presque pas de bruit, en demi-cercle autour de lui et de son télescope, nous écoutons religieusement les explications en espagnol et en anglais de ce que l’on voit, il montre avec un faisceau laser vert puissant ce dont il parle, donnant l’impression qu’il touche les étoiles ainsi pointées.

Une visée au télescope et on peut admirer, Jupiter, Saturne puis des nébuleuses et d’autres trucs dont j’ai rien retenu mais c’était super intéressant et beau. Là, ça commence à cailler… c’est à ce moment là que nous entrons dans une salle où nous attendent boissons et petits trucs à grignoter, dès l’entrée, on sent la différence de température. Elle est bien venue. Vin, Pisco-sour et boissons chaudes, dont la fameuse Coca sont proposés avant une séance photo, avec un appareil spécial qui fera apparaitre le voute céleste au-dessus de nos têtes.

En ressortant, un feu de camp a été allumé, c'est top! Séance photo rigolarde puis retour.

Demain on rentre sur Santiago, il nous reste trois jours avant le mariage de Cami et Séba…

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