De Singapour à Sumatra!

Notre séjour à Malaka se prolonge un peu, nous y sommes bien, on arrive à travailler avec les filles plutôt convenablement...

31 octobre... La date du départ est là, nous devons prendre la direction de Singapour et y récupérer Micheline avec qui nous partagerons notre aventure quelques semaines.

Direction la gare routière, on prend  un bus local jusqu'à Singapour. Passage de la frontière sans encombre. Une fois sur  place, la pluie commence à tomber, nous déjeunons en espérant que l'orage passe avant de rejoindre notre hôtel... L'orage ne passe pas, il faut se résoudre à prendre le bus !

Au bout d'une heure environ (avec notre sac toujours sur le dos!), le chauffeur m'indique qu'on doit descendre là. "Une rue à suivre puis vous êtes arrivés" me dit-il ! Il pleut abondamment. Nous nous refugions le temps de sortir les ponchons et de protéger les sacs...

... En route, Singapour nous réserve son plus bel orage, un déluge, en tong sur les trottoirs en carrelage (!) C'est compliqué. Laëtitia chute sur les fesses, malheureusement le sac n'amortira pas... ... Les gens nous entourent nous aident, une vendeuse prend son téléphone pour joindre notre hôtel et nous indique le n°du bus à prendre, 2 arrêts plus loin nous sommes enfin arrivés.

Un dortoir pour quatre ce soir, un de six pour demain... Après une bonne douche chaude et un peu de repos nous sortons nous promener dans le quartier indien où nous nous trouvons. Jolis temples, marché couvert et resto végétarien. Excellent !

Après une  journée éprouvante nous nous installons pour passer une bonne nuit quand tout un coup nous entendons le karaoké qui est juste à coté de notre hôtel... comme s'il était dans notre chambre et ça jusqu'à 2h du matin, on aurait pu s'habituer à la musique mais impossible avec les braillements, qui plus est, faux, qui l'accompagnent.

Le lendemain, balade dans cette île/ville/capitale/état. Nous déambulons de centre commercial en centre commercial , circulation dense de voitures de luxe...

...Pâtisserie française, nous craquons pour de belles pièces chocolatées et un vrai expresso... ... Le bonheur !

Ces douceurs auront raison de moi et cette fois ci, je leur offre un petit quelque chose !

Vu les prix j'aurais du le faire en Malaisie ! Bien fait pour moi.

En fin de journée nous rejoingnons l'aéroport en train souterrain (ne leur dite surtout pas que c'est un métro puisque c'est un train souterrain!!!)(?).

Bien sûr, le seul avion en retard est celui de la Mich'! on avait une heure d'avance, avec son heure de retard en plus... elle nous énerve!

Ca y est, elle est là, recupère son sac et nous rejoint enfin. Que ça fait drôle de la voir ici ! Nous rejoignons notre hôtel puis sortons diner au même endroit que la veille. Réservation d'un taxi pour 5 + sacs, pour le lendemain, coucher tôt, demain c'est le grand départ.

Levés de bonne heure, p'tit déj' rapide, le taxi tarde un peu, il fait beau. Nous enchainons le taxi, trois bus différents pour le passage de la frontière puis un car tout confort (enfin ça, c'était avant ! ) pour retourner à Malaka. En effet pour rejoindre le nord de Sumatra le plus simple  (et le plus rapide) pour nous est de remonter en Malaisie (avec son réseau routier impeccable) et de traverser le détroit de Malaka. Tous les départs de Singapour sont vers le Sud. Sur place en fin de journée et pour la nuit, la pluie nous empêchera de faire découvrir cette petite ville à Micheline...

Lendemain matin, achat de cinq billets Malaka-Dumaï. En route pour une traversée tranquille du fameux détroit.

Quel bateau! On aurait cru qu'il sortait tout droit d'un film, tout en cuivre mais non, vu de plus près, il était peint en orange... A l'intérieur il était bondé de personnes et de cafards (nous avons passé le voyage (3h00) les pieds sur les fauteuils) et il y avait une certaine odeur (indescriptible) !!! (fuel, gaz d'échappement, nourriture, odeurs corporelles, autres...) mais heureusement nous sommes arrivés à bon port.

Franche rigolade à l'arrivée avec... les douaniers. Olivier se fait porter par l'un d'entre eux du jamais vu... Les visas en poche nous sommes pris en charge au milieu de rien par deux hommes qui semblaient savoir que nous arrivions.

Ils nous conduisent vers une compagnie de bus... que nous refusons puis une autre. Après avoir aprement négocier les prix des places, nous traversons la nationale pour aller nous restaurer dans un "Warung" (petit bouiboui local ne payant pas de mine) où nous passerons plusieurs heures avec les autochtones. Nous ayant reçu à bras ouvert et avec qui nous avons partagé leur table.

Echange de banalités, photos de tous par tous, adresse de facebook (j'ai une nouvelle amie !)...

En fin d'après midi, nous prenons place dans un autocar local, clim régulée suivant l'ouverture des fenêtres coulissantes, sièges inclinables et démontables grace aux réparations avec liteaux de bois effectuées sous les assisses... ... Nous ne savons pas encore qu'il s'agira pour nous du "bus de la terreur". Le 2ème conducteur, un fou furieux, double tout le temps quelque soit la circulation, l'état de la route ou même la météo. La seule chose qui va le calmer est la grosse colère que je vais piquer sous les encouragements des passagères locales...

La fin de la nuit et du voyage sera plus calme ! Nous sortirons du bus vers 5h du mat, après 11 heures d'angoisse, dans une cour des miracles locales, avec sorcières à pustules vendant des pâtisseries et pleins de visages patibulaires (mais presque) ! Finalement une navette minibus aux amortisseurs "à remplacer immédiatement" nous conduira à notre première étape : Le lac Toba.