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4 sacs à dos, une aventure...
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4 juillet 2022

C’est quoi là ???

Cinq heures du mat’, les réveils sonnent (on a multiplié les alertes, en ce moment j’ai tendance à ne pas mettre l’heure souhaité sur mon réveil ou ne pas mettre mon réveil pensant l’avoir fait et ayant vérifié. Au choix !), tout le monde se lève tranquillement et chacun s’habille en silence. Les sacs sont fermés, je file à la voiture garée pas très loin, sur une place gratuite la nuit (il y en a des payantes !), pour la ramener et récupérer famille et bagages…

… Et là ! C’est le drame. Une place gratuite la nuit oui, sauf… Cette nuit ! Je prends un PV pour stationnement à quatre heures du matin, pour gène au nettoyage de la rue ! Quatre-vingt-quatre dollars !!!

La journée commence en trombe ! Je joue au Tetris avec nos bagages, comdab ça rentre ! Mais n’oublions pas que j’avais prévu un véhicule plus grand !

Gand soleil et rues plutôt vides, comme prévu nous arrivons au Golden gate bridge et là le colosse est splendide, immense, rouge, fidèle à l’image qu’on avait de lui, Laetitia qui déteste les ponts, en prend plein les yeux mais le trouve trop… haut ET trop long.

Une boucle de plusieurs miles supplémentaires nous fera passer sur un autre pont démesuré, en longueur celui-là. On se perd plusieurs fois. Point de GPS dans la voiture et une fois sortis de San Francisco mon application s’avère limitée. Alors que j’ai téléchargé la carte entière de la Californie, elle ne me propose que le plan de San Francisco ! On le fait à l’ancienne, carte papier, noms de villes et/ou numéros de routes.

Après un ravitaillement dans une supérette je ne sais où et un p’tit dej’ tardif mais mérité, nous reprenons la route et une erreur simplissime va nous projeter directement dans l’entrée d’une base aérienne de l’US Air Force !

Et là. Ça rigole pas. Barrage de la rue, gros SUV noir de police, façon FBI comme dans les films au milieu du passage plus loin, pour éviter toute incursion ou fuite. Passeports de tout le monde, permis de conduire, papier de la location du véhicule, photos de face et de profil pour tous, la voiture sera photographiée sous tous les angles. En arrivant, j’ai dit au planton que je m’étais trompé de file, il y a un petit musée ouvert au public), en fait je voulais faire demi-tour et je me suis gouré puis trouvé emporté dans le flot de véhicules et les obligations ou interdictions en tous sens… Le garde à pratiquement plongé dans la voiture quand Nana lui a dit « we not terrorists », il a dit « WHAT ? » elle a répété « we tourists » !! Il s’est détendu. Au moment des photos je lui ai demandé s’il voulait mon Facebook, ça l’a fait rire mais j’ai pas osé demander si Tom Cruuuise était là ! Par contre je lui ai demandé notre chemin et il m’a gentiment renseigné.

On reprend la route une fois débloquée, et nos passeports confisqués nous sont rendus. Plus loin, je refais le plein dans ce que j’appelle les oasis à pétrole, rien pendant des dizaines et des dizaines de miles et tout d’un coup, une sortie à l’occasion d’une croix faite avec une autre route, il y pouce en générale au moins trois stations concurrentes, un ou deux « diner », puis à nouveau rien, des lignes droites interminables, la première (ligne droite,) (faut suivre un peu !) faisait douze miles, ensuite j’ai plus compté. Les paysages changent un peu et la montagne commence, des arbres fruitiers, quelques conifères.

 

On arrive à l’entrée du Séquoia National Park, une cabane en bois sépare les deux voix d’entrée et de sortie, on achète un pass, la carte « America’s beautiful » genre d’abonnement annuel nous donnant l’accès à de nombreux parcs pour le tarif unique de quatre-vingts dollars. La ranger est avenante et Nana a bien senti que j’aurais pu me plier aux ordres de la dame en uniforme avec plus d’enthousiasme que dans la base aérienne. « Tu crois que je t’ai pas vu ?! »

La pente est raide et sinueuse, il fait chaud, très chaud malgré l’altitude, deux mille cinq cents mètres d’altitude et trente-cinq degrés (Celsius !), ça grimpe pendant plus de douze miles et tout à coup, quelques troncs, énormes, calcinés. Ou pas, pas tous heureusement mais les ravages d’un ou plusieurs feux de forêt précédents sont terribles. Finalement, la quantité de séquoias augmente très vite, il y en a partout. Que c’est beau, on devient euphorique devant tant de beauté.

Un parking et une petite promenade en descente vers le plus grand, le plus vieux, le plus célèbre d’entre eux… Général Shermann, du nom d’un héros de la guerre de Sécession. Trente et un mètre de circonférence, plus de cent mètres de haut, en tout cas il ne rentre pas en entier dans l’objectif de mon appareil photo, et plus de deux milles ans.

 

Ils sont plusieurs comme lui, gigantesques, imposants, une puissance incroyable se dégage et pourtant semblant si fragiles face aux erreurs des hommes, les coupes sauvages lors d’une époque révolue, la pollution et les feux bouleversants les zones traversées. L’énergie dégagée, positive, humble, hiératique, fait du bien. On ne peut les approcher, en d’autres temps, certains imbéciles y ont gravé des cœurs et des noms à leurs bases, négligeant sciemment ou pas, la blessure ainsi faite aux géants. Les dimensions n'apparaissent pas sur les images, la photo de mes trois chéries est un peu plus parlante. Le pavement sur lequel elles sont représente la taille exacte du Général Sherman. Nana les a aimés tout de suite, elle fait une caresse, un câlin et une petite phrase lorsqu’elle le peut (seuls les très grands sont interdits d’accès !). Les titans semble lui rendre quelque chose, malgré les gens alentours le silence règne, apaisant.

On reprend la route, toujours avec la carte papier, direction la cité des anges, alternant la conduite avec Nana. C’est long. Mon dieu que c’est long. La monotonie est brisée par des plantations immenses de… Cannabis, cette drogue est légalisée en Californie. Quelques vignes nous rappellent qu’ici aussi nos cépages français font merveille !

On finira par traverser de nuit, Los Angeles et ses autoroutes à huit voies dans chaque sens et autres bretelles inattendues et à angles presque droits pour finalement arriver vers vingt-trois heures à Venice beach.

Une auberge de jeunesse pour cinq nuits afin de profiter du lieu et de se laisser vivre au rythme local.

Mais ça, c’est la suite de l’histoire…

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